Archives Auteur

Arriver à pieds de la chine c’est bien mieux

En tant que blogueur d’une puissance absolue j’ai des yeux partout.

Cette fois et sûrement la seule fois, voici un témoignage visuel ramené des lointaines terres de Chine, de Shanghai plus précisément. Par un envoyé spécial de choc… mon cousin ( la famille poto y’a que ça de vrai)

Voici le document :

lolilol

Booooon on voit pas grand chose, OOKAY, mais c’est ça le journalisme de choc, c’est dans l’action avec les moyens du bord. En gros ça dit que les toilettes sont en haut des escaliers, dont celle pour les handicapé-es, ce qui est HILARANT. Enfin moins quand on a envie de pisser, of course.

Quoi mon article made in england il est pas là. Quoi j’avais dis ? ça vieent relaaax. J’ai pas z’oublié.

Peace.

London Calling sans The Clash

Big up à Yougo pour la zolie imaze

Demain j’me casse chez les rosbeefs pour une dizaine de jours.

Et pour l’occasion un dispositif exceptionnel est mis en place. A côté de ce qui est prévu, le Téléthon c’est un spectacle de fin d’année de CP.

En fait je me suis dis que ce voyage ferait un bon sujet pour une série d’articles, centrés sur mon expérience de Londres, une ville qui est A-DA-PTÉE, PUTAIN !

Lesdits articles viendront après, forcément, pendant je serais trop occupé à faire des trucs m’voyez.

Par contre ce qui sera plus dans le vif, dans le mouvement de roue, ça va être mon compte Twitter !

Accessible en haut à droite de la page, là sur la droite. L’autre droite ! Voila c’est où j’ai marqué que j’avais une page facebook et un twitter. En français urbain. T’as trouvé ? Perfect !

Sinon mon « nom » de tweetos (j’y connais rien aux termes hypes ! Désolé d’avance) c’est ça, deux points, ouvrez les guillemets @riot_lny.

Et si t’as pas twitter ben tu peux les lire quand même !

J’vais plus ou moins faire un live, dans le sens où j’écrirais sous wifi, pour pas me ruiner.

Voilà, je crois que j’ai terminé !

Et surtout n’oubliez pas de…

C’t'important.

Love and Electric Wheelchair

J’m'étais perdu !

Youpi

Ouah la vache, ça fait une paye que je suis pas venu. Le dernier article date du… 25 mai 2013.

Ah oui quand même.

Alors la question centrale de cette situation particulière est bien entendu : Pourquoi ?

Pourquoi, toi, Handicapé Méchant, qui est tellement productif d’habitude, pourquoi tu n’as rien branlé pendant plus d’un an ?

Pourquoi nous avoir abandonné ? Hein ? Pourquoi ?! Réponds, enfoiré !

Profil type du lecteur énervé

Ola ola, on va se calmer ! Doucement, vous faites un petit peu peur là.

J’ai un mot du docteur. Y dit que je suis handicapé (le choc… :D ) . Alors soyez gentils.

Merde.

Si j’étais absent si longtemps, c’est pour une raison très simple. Il s’avère que pendant une période j’ai perdu la flamme. J’avais plus de mojo. J’avais plus de jus. J’étais fini ! Comme la Malysia Airlines quoi.

Croyez-moi c’est la vérité!

Voici, pour preuve, une photo de moi pendant cette période :

Ahem.

Enfin tout ça pour dire que je suis de retour ! Et pour de bon, alors remettez-vous en mode handicapé méchant, ça va chier dans l’ventilo !

Et pour bien se remettre dans l’ambiance, une merveilleuse chanson, un chef d’œuvre, L’handicapé.

C’es beau, hein?

Allez Peace & wheelchair

En fait, c’est ‘achement utile un myopathe !

Plantons le décor.

Durant le looong week-end du 8 mai j’ai eu l’occasion de participer à une glorieuse concentration amicale dans un gîte fort sympathique.

Une personne bien attentionnée  (et intentionnée), que je ne nommerai pas, amena un jambon de cochon-noir-espagnol-nourri-aux-glands pour que nous le partagions gaiement durant le grand repas que fut ce séjour.

Jusque là rien de bien fantabuleux me direz-vous.

Là où cette histoire devient intéressante c’est quand il a fallu trouver un endroit pour suspendre ledit jambon, afin de préparer la découpe !

Ayant, comme à chaque fois que je me déplace, besoin d’un attirail composé d’un bandeau, d’un arceau, d’attelles, d’un lève personne, d’un sur-matelas et accessoirement d’un fauteuil,  j’avais l’ustensile idéal pour la suspension d’un jambon de CNENAG.

Le lève personne ! Il suffit d’ôter le mécanisme de fixation du harnais et le tour est joué ! Dès lors il est clair que l’engin fut rebaptisé en lève-jambon…

Nan, franchement ! C’est limite de lard !


Bonus complètement jeté du jour :


Assistanat sexuel : voie de garage à fauteuils…

Actuellement l’assistance sexuelle est un sujet de débats importants dans le milieu du handicap. J’ai l’impression que le discours dominant sur cette question est plutôt dans le sens de l’application en France de ce dispositif, pour l’instant illégal.

Je suis foncièrement contre. Je ne suis pas le seul à penser ça, hein, mais je pense que cette position doit être affirmée le plus souvent possible. Une prise de position intéressante ici sur Rue 89 et là sur le blog Célinextenso.

Bon alors pourquoi je suis contre, hein, pourquoi ?

Pour un tas de raisons ultra sérieuses et tout.

On peut se demander en quoi l’A.S (ouais je suis fainéant!) diffère de la prostitution. Le principe est quand même de payer des gens pour accomplir des actes sexuels sur une autre personne. Bon okay seront pas payé-es à la tâche, il n’y aura pas la pression d’un mac, cela ne sera pas à l’origine de grands trafics de chair humaine, mais au fond le principe, lui, est celui de la prostitution.

Ce qui est le plus frappant là-dedans, c’est que la plupart des handis qui demandent la mise en place de l’A.S sont des hommes, le plus souvent hétéros. Je ne vois pas comment la mise en place de l’A.S pourrait lutter efficacement contre la reproduction de l’oppression patriarcale. Il est aussi clair que le terme d’assistantes sexuelles est nettement plus utilisé que le terme d’assistant sexuel. D’ailleurs ce constat peut se faire quand on voit l’interview de Eric Fassin dans Libé. L’utilisation du terme de « sexualité pour tous », la non-féminisation du terme de handicapé ne sont pas anodins.

Il semblerait encore une fois que la sexualité féminine ne fasse pas partie des préoccupations. Ce qui n’est pas franchement nouveau ni étonnant. Cela va aussi de paire avec l’idée foireuse que les hommes ont des « besoins » à assouvir.

On s’en tape du désir des handinanas m’voyez

D’ailleurs cela rejoint un autre argument avancé par les pro-A.S, qui est que la sexualité est un droit et que son accès doit être garanti aux handicapé-e-s. Je ne suis pas persuadé que cela soit un besoin vital.  Certes une sexualité épanouie fait partie du bien-être mais de là à l’inscrire comme un droit de l’humain cela me paraît quelque peu exagéré. Cette idée appelle une autre interrogation. Comment se fait il que les difficultés sexuelles des handicapé-e-s soit l’origine d’un projet comme l’A.S ? Cela voudrait il dire qu’il n’y a que nous qui sommes dans cette situation? Que les valides qui sont seuls, dans un état de manque affectif et sexuel n’ont qu’à aller aux putes ? Que le handicap est la seule raison qui vaille pour chercher à arranger la situation ?

Bah, leur sexualité charitable à la mord moi le noeud (z’auront le droit de faire ça les assistant-e-s ou bien ? :D ) ils peuvent se la garder. Nous les pauvres petit-e-s à roulettes, incapables de nous tripoter seul-e-s devant un porno (ou devant rien, imagination quand tu nous tiens !), victimes de notre incapacité masturbatoire sommes les seules dignes d’être sauvé-es ! Loués soient les nouveaux prêtres de la sexualité étatique, standardisée et aseptisée. Quel futur !

Séparer la sexualité de son caractère excitant, la voir comme un acte médical nécessaire détruit à mon sens l’intérêt du bidule. Surtout que si on voit l’A.S comme une aide à la masturbation, cela limite fortement l’accès à la sexualité, qui est multiforme.

Inscrire ça comme la sexualité à laquelle nous avons droit me file la gerbe. C’est un pis-aller, une voie de garage finale pour les handis. C’est un droit au rabais qu’on essaye de nous vendre. Cela va être une raison de plus pour nous faire la fermer. « De quoi vous vous plaignez  !? Vous avez l’A.S pour baiser non ?? Alors faites pas chier avec votre égalité ! ». L’A.S évite de se poser les vraies questions à mon avis. Le pourquoi de la dèche sexuelle dans laquelle nombre d’handis se trouvent n’est pas cherché. On nous donne la solution qui évite au maximum de s’interroger sur notre société.

Une sexualité à deux vitesses en somme ! Et ben moi je l’emmerde leur sexualité adaptée ! J’ai pas besoin de l’aide de professionnel-le-s pour m’amuser. Certes des tas d’handis n’ont pas la vie que j’ai, hors des mouroirs institutionnels. Mais pour moi apporter aux handis enfermés un dispositif sexuel adapté renforce la marginalisation.

Faudrait un kamasutra à roulettes.

Un autre problème apparaît avec l’A.S, c’est l’idée qu’il existe UNE sexualité, à laquelle nous avons droit. Elle sera spécifiée, codifiée si l’A.S est mis en place. Sauf que, qui va décider de ce qu’est la sexualité acceptable ? Je veux dire chacun son truc quoi. L’acte sera-t-il lié à la préférence sexuelle ? Visiblement pas, vu que les pro-A.S considère l’acte sexuel comme détaché de l’affectif, un acte tout simplement médical. Une sexualité selon les normes de notre société bourgeoise ne m’intéresse pas.  Et les handis adeptes de bondage ou de sexe SM feront quoi ? Va y’avoir des formations cordes au sein de la future A.S ? Spécialisation cire chaude ? Nan, plus sérieusement c’est vraiment quelque chose qui m’inquiète.

Je crois vraiment que l’A.S n’est pas la bonne solution pour garantir l’accès plus vaste à une sexualité digne pour les handis. Ceux qui voient justement en l’A.S une voie digne je leur dirais qu’ils se trompent mais genre vachtement très. Où est la dignité à réserver ses heures de masturbation, prendre rendez-vous etc. Quelle dignité à se faire tripoter la nouille (ou le clitoris) par un-e travailleur en fin de journée de taf ? Une main sur le pubis l’autre cachant un bâillement… Non, franchement cette société future me fait vraiment, vraiment envie, y’a pas à dire…

D’ailleurs pour rejoindre l’auteur de Rue 89 je pense qu’il serait intéressant que les ergothérapeutes et les fabricants de sex-toys s’intéressent à l’adaptation des jouets. Quitte à avoir besoin d’aide pour installer l’engin mais pour enfin prendre son pied seul-e-s, avec nos images dans notre tête, tranquilles quoi ! Surtout que je suis sûr qu’il y aurait un foutu marché ! Des solutions existent, mais l’A.S est pour moi la pire.

Quand va on vraiment de dire que la société toute entière doit bouger pour mieux nous accepter ? Qu’enfin la majorité des valides comprennent que nous sommes toustes des partenaires potentiel-es ? Que la sexualité peut être super même quand le mec est pas dessus et qu’il a pas de beaux muscles saillants, même quand les filles ne sont pas  taillées comme des (Klaus) Barbies ?

Valides et valides, va falloir se rendre compte qu’il existe plusieurs voies qui amènent au plaisir ! Ouais exactement comme dans Intouchables ! Va falloir s’ouvrir la tête. Il paraît que la contrainte est source d’innovations en plus, c’pas génial ?

Alors quoi z’attendez quoi pour nous draguer, merde ! :D

Peace.

(Je tiens à remercier Motorhead, Twisted Sisters, et Otis Redding pour leurs participations à cet article, vazy clique sur les liens tsé :D )

Marseille Ville Européenne de la Culture… mais pas des roulettes !

Durant les dernières vacances je suis allé à Marseille. C’est une ville que j’adore mais étrangement elle ne semble pas, franchement, me rendre la pareille. Marseille est faite pour les valides il n’y a pas photo !  (enfin, en l’occurrence si…).

Tout est fait pour me donner envie de renoncer à mes escapades, mais j’aime pas bien que les trottoirs me donnent des ordres, donc j’ai persévéré. Mais tout de même j’ai souffert et ma fière monture aussi.

Je dois dire que la bataille de Marseille ne m’a pas laissé indemne… comme la Bonne Mère j’ai été marqué par les combats et je dois déplorer la perte d’une chambre à air. Elle est tombée rue d’Aubagne après m’avoir rendu de fiers services, sûrement mortellement blessée après l’ultime confrontation avec un bris de verre, un p*utain (nan c’est pas une faute de frappe) de bris de verre qui comme tant d’autres jonchent les rues myopathophobes de la cité phocéenne.

C'est ça que je voyais en ayant crevé ! Et en plus c'est pas accessible ! ! !

Heureusement cet épisode ramolo-d’la-roue eut une fin heureuse. Car si les trottoirs me haïssent les gens de cette ville sont sympathiques ! Et j’ai trouvé un gentil vendeur de pneus de moto qui m’a remonté ma bécane en moins de deux ( 45 min d’échinage gracieux sur ma jante récalcitrante ). Preuve ci dessous !

Le garage Cardy sponsor officiel de mon voyage !

Je pense néanmoins que ce petit séjour sudiste mérite un florilège des pires situations rencontrées !

Je commencerai par mon préféré, qui ne mérite aucun commentaire vu comment que l’ironie de la situation est claire :

Et moi ???

Maintenant restons dans le classique qui à Marseille prend une toute autre mesure, quand on doit faire demi tour sur une route où les Marseillais conduisent…

Sachant que la prochaine zone qui accepte mes roues se situe aux environs de Bételgeuse ça complique achement la situation, peuchère..

Mais il y a mieux, tellement mieux…

Ici nous pouvons constater que de nombreuses possibilités s’offrent à moi. Sur le côté gauche il ya un trottoir signifié par la magnifique flèche faite sous paint. Devant mon fidèle destrier se dresse (comme le montre ma deuxième magnifique flèche-paint) des escalier, oui, oui des escaliers. Certes on voit que dalle sur la photo (on excusera mon auxiliaire valide du cadrage mais faites pas les fines bouches on voit le début d’une marche ! ).

Cette combinaison d’obstacles est assez rare (disons aussi rare qu’un lupus dans un épisode de Dr House)   mais c’est là que Marseille est fantastique, il y a toujours des surprises !

Non mais mine de rien c’était super comme voyage. Surtout qu’en hiver on se caille moins les miches à Marseille et manger en terrasse le 30 décembre c’est la classe américaine !

Voilà, prochain article dans moins de dix ans !

Respect Mag Hors-Série « Jeunes et Handicap »

Oyez ! Oyez !  Le Respect Magazine hors-série gratuit sur le handicap est sorti. Et je suis dedans ! ( \o/ ). Je ne sais pas vraiment où il est sorti, mais il n’est pas trouvable en bureau de presse. Visiblement c’est uniquement pour les abonnés et les zinternautes car c’est accessible (sic !) en  ligne en cliquant sur ce merveilleux lien :

Merveilleux Lien

Pour me trouver, il suffit d’aller à la Page 7, mon pitit article est reconnaissable au sigle qui est exactement le même que celui du blog.

Mais ce ne doit pas être le but unique du cliquage sur ce lien parce que touuuut le magazine est ‘achement intéressant et tout et tout.

Bon… il est vrai que si j’avais pas été dedans, j’en aurais pas parlé mais pas besoin de souligner cet aspect des choses !

J’avoue que cet article d’auto promo n’est pas très touffu mais courant décembre je passe une nuit dans un hôpital normal (edit du 30 décembre, c’est reporté à une date ultérieure non précisée) et ça donnera lieu tout de même à une nouvelle chronique ! Et normalement avant, j’aurai d’autres choses à dire.

Pour patienter une nouvelle vidéo  (qui n’en est pas une) :

Et comme  le dit si bien Jules Renard : La paresse est l’habitude prise de se reposer avant la fatigue.

Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que ça conclut très bien cet article…

Article Respect Mag Version Longue Director’s Cut.

Il y a quelques temps Respect Mag m’a demandé de leur faire un p’tit article pour leur numéro Hors Série de Novembre. Enthousiaste comme je suis j’ai écrit une version trop longue qui ne sera donc pas publiée (en plus de la bonne hein). Je pense néanmoins qu’elle a toute sa place ici. C’est un texte assez généraliste d’où le besoin de faire l’intro que je suis en train de faire, en direct live sous vos yeux ébahis et qui est finie dès ce point là –> . <–

Un jour une gentille « madame » questionne ma petite sœur sur sa famille. Au cours de la conversation elle dit «  J’ai un frère à l’université et mon frère il est en fauteuil » avec la tournure chaotique propre aux gamines. La dame, sans se poser de question est partie de la supposition que ma sœur avait deux frères, l’un à roulettes, l’autre qui fait des études. Or, il n’y a de frère que moi, l’étudiant en fauteuil.

Je crois que cette anecdote véridique illustre bien le problème central que beaucoup d’estropiés en tout genre connaissent. La perception du handicap est assez éloignée de la réalité.

Si on est dans un fauteuil la plupart des gens considèrent que le cerveau déconne aussi. Combien de fois des personnes aussi bien intentionnées que débiles m’ont gentiment passé la main dans les cheveux, me parlant comme à un demeuré pour se rendre compte finalement que, ouais, j’ai eu mon bac. Rien de plus jouissif que de les voir comprendre un peu tard que le fauteuil ne fait pas le handicap.

Les regards qui se posent sur moi sont variables, là on me prend pour déficient intellectuel, ici on ne comprend pas comment je peux être aussi joyeux, souriant, tout simplement heureux avec ce qui m’arrive. D’avoir grandi avec un handicap fait que pour moi la question du bonheur ne se pose pas et mieux que ça, la tristesse est une perte de temps. Les gens se disent qu’ils sont bien lotis et nous plaindre doit apporter une espèce de satisfaction judéo-chrétienne à la con. Le paradis est assuré pour les compatissants. Eh bien, j’avoue, la compassion, moi, ça me débecte. Voir n’importe quel passant me regarder l’œil luisant de bons sentiments et de tristesse, soulagé de n’être pas à ma place me donne des envies de meurtre. Et le pire du pire c’est que ce même genre de personnes, dans une file pour une attraction, une queue pour un ciné ou autre me marchera dessus pour me passer devant. Dès que l’intérêt du valide neuneu est en jeu c’est : dégagez les infirmes. Plaindre le myopathe du village évite de s’interroger sur l’accessibilité dudit village « Oh le pauvre, il est handicapé, oh le pauvre, il ne peut pas circuler dans le village, oh le pauvre il… Gérard mets la deux s’il te plaît c’est l’heure des infos… ». La bonne conscience ne me fait pas passer les trottoirs.

Mais la compassion dure un temps. Dès qu’un handicapé tend à vouloir critiquer sa situation, il devient des plus emmerdant. Souvent, quand je réclame, avec impudence, l’application stricte de mes droits les plus élémentaires comme, l’accès à l’éducation ou à l’autonomie, très vite je sens que je gêne. Je suis sorti de mon rôle du mignon petit handicapé docile qui prend ce qu’on lui donne et qui remercie qu’on daigne lui accorder du temps. Et cette sortie du rôle attendu est sévèrement punie, le rejet survient et les responsables de ceci ou de cela prennent l’air le plus condescendant possible pour expliquer au con inconscient que je suis l’impossibilité de sa demande.

L’handicapé doit être gentil, s’il n’est pas gentil : tout s’écroule. Dès qu’il s’exprime, dès qu’il se bat pour ne plus être discriminé, incompris, rangé dans une case, le pauvre petit éclopé dont le paradis est assuré, alors là il devient méchant, très méchant-vilain-pas beau.

Eh bien soit, méchant, je suis et je resterai.

Voilà !

Bonus sorti du nulle part :

ô surprise

C’est la reprise !

La ministre déléguée aux éclopés pense que la France ne sera pas aux normes en 2015 en termes d’accessibilité, ce qui était prévu par la Loi Handicap de 2005. Soit disant que le pays serait pas prêt, qu’on serait même en retard et tout et tout. En même temps on se demande comment cet odieux retard a pu survenir , vu avec quelle force et puissance la cause des handicapés en tout genre fut défendue ces dernières années par les dirigeants du pays.

A se demander si les acteurs de notre glorieuse république ne sont pas aussi myopathes que moi…

En tout cas on peut parier que l’intervention de MAC (Marie-Arlette Carlotti suiveeez crévindieu !) va permettre aux hôteliers, urbanistes et architectes déjà peu convaincus, de souffler. Si la ministre dit qu’on y arrivera pas, pourquoi essayer hein ?

Marie-Arlette elle est très chouette

Surprenant de constater à quel point il est aisé de revenir sur une loi votée. Comme quoi on se fout toujours autant des éclopés.

Là y’a la source de la grosse surprise de la rentrée.

(un merci à Spike d’avoir laissé traîner ce lien sur un réseau social quelconque et d’avoir de fait permis au grand fainéant que je suis de relancer c’blog)

Trucs #1

Ça fait plus d’un mois que j’ai rien écris mais cette fois et uniquement cette fois j’ai une excuse. Mais une vraie excuse parce que j’avais des partiels… Et ouais des fois on bosse à la fac aussi surprenant que ça puisse paraître :p.

Or donc je vais reprendre du service le temps que je trouve de quoi parler.

Premier truc:

Pour patienter allez donc écouter ça :

Emission sur le handicap enregistrée par des crypto-gauchistes.

C’est super intéressant parce que y’a des handicapés dedans et tout. Plus sérieusement ça donne un aperçu de la difficulté d’être handicapé ET homo, réalité que je ne connais que théoriquement. Mais ça parle pas que de ça, les interviews de vrais handicapés de la vraie vie réelle sont très instructifs. Notamment sur la problématique du travail chose que je ne connais, encore, que théoriquement… pourvu qu’ça dure ! Et aussi sur un tas d’autres sujets.

Deuxième truc :

Maintenant que la gauche (il paraît) est au pouvoir je me suis dis que j’allais voir ce que ce glorieux camp social proposait pour les à roulettes (et autre zhandicaps). Allez pour lire en mots socialistes.

De prime abord y’a des bonnes idées.

–> Rendre accessible les administrations publiques

–> Créer de véritables métiers d’accompagnement

–> Augmentation des allocations adulte handicapé.

Jusque là rien à dire mais comme d’hab’ pour les réformistes ça parle de quotas (notamment renforcer les 6 % d’handicapés dans les entreprises). Ils parlent aussi d’un volet handicap à insérer dans toutes les lois. Le nom fait rêver mais faut pas chercher de définition y’en a pas. Ils proposent aussi de renforcer le statut des aidants familiaux en permettant formation et congés. Personnellement je le mets pas dans les bonnes idées. Former les familles c’est quand même une façon pour l’Etat de se débarrasser de la « charge ».

A voir donc mais si tout se passe comme d’habitude ces beaux projets vont passer après le redressement-nécessaire-de-notre-glorieuse-république. Comment ça je suis pessimiste ? Moi ? naaan y’a erreur sur la personne.

A la prochaine !

ça c’est juste pour le fun mais le texte est ultra profond et fin :D

Haut de Page