Beau comme un CMI qui brûle…
- Samedi 18 juin 2011
- Publie dans "Coup de gueule"
- Par handicapé-méchant
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Il y a quelques jours je suis allé passer la nuit dans un CMI. CMI c’est les initiales de Centre Médico Infantile. J’y suis allé pour passer, comme chaque année depuis un certain temps, une série d’examens nocturnes. Même si je me passerai bien de ce genre d’immersion ça me permet de faire un petit compte-rendu de ma visite. Ne nous trompons pas un CMI c’est une taule. Une taule pour handicapés, certes, mais une taule.
Je dois y arriver à 20h pour y passer la nuit. J’arrive à 20h05. Être en retard c’est la règle numéro 1. Cet endroit donne la chair de poule quand on y rentre. Déjà, dans le hall d’entrée un tas de fauteuils roulant vous accueille. J’en ai compté 13, qui semblent dire bienvenue. Le deuxième truc qui te saute à la figure c’est l’odeur. Ça sent le désinfectant à plein nez. Il faut dire que cet internat ressemble beaucoup à un hôpital. Les personnes qui logent sont toutes atteintes de handicaps très graves et souvent multiples. En plus d’être myopathes ils sont déficients intellectuels. Une infirmière nous accueille et nous conduit à la chambre « d’invités » au bout du bout du bâtiment. Les données géographiques de la chambre sont 45°43’32.53″ N ; 3°05’32.47″ E, allez voir sur Google Earth vous trouverez cet endroit merveilleux. La traversée est longue et éprouvante. En effet les résidents se couchent et ici on ne ferme pas les chambres. Donc avec ma mère qui m’accompagnait nous avons pu voir tout le monde en train de se faire manipuler, installés dans leurs lits. L’intimité est inconnue ici. Le personnel n’en a rien a foutre. Le but c’est de fonctionner le plus rapidement et économiquement possible. Entre les traitements, les couchers, les repas, c’est à la minute près. On arrive enfin dans la chambre, que l’on s’empresse de fermer. Pour s’isoler d’un monde qui n’est pas le notre, et que l’on nous envoie en pleine poire sans autre forme de procès.
La chambre est grande pour laisser la place pour les fauteuils, mais ce n’est certainement pas un lieux fait pour vivre. Tout d’abord il n’y a pas une chaise. Pas besoin, qui irait rendre visite à des handicapés ? Franchement, ils sont mieux entre eux… Dans un coin il y a un lavabo, tellement coincé que si je veux l’utiliser, personne ne peut l’atteindre avec moi pour m’aider. Une poubelle à pédalier trône non loin. C’est fait pour le personnel, lors des soins et des actes quotidiens. Les interrupteurs et les commandes de volet roulant me sont inaccessibles. Surtout aucune possibilités de se démerder tout seul. On sent bien que le but c’est toujours plus d’efficacité. Déjà les personnes internes ne peuvent quasiment pas agir sur leur environnement mais en plus aucun effort n’est fait pour parvenir à plus d’autonomie. On va pas me faire croire que c’est une vie. C’est au mieux une survie dans ce genre de centres. Sur les murs, des photos publicitaires de camions Renault. C’est même pas sûr que ça soit un choix de la personne dont je récupère la chambre pour la nuit. L’année dernière il y avait une affiche d’un concert de Chantal Goya, bonjour le niveau. C’est vrai que les jeunes sont déficients intellectuels, mais Chantal Goya ??!! Sérieusement ? C’est comme si les organisateurs de sortie, en gros les éducs, avaient pour unique but de maintenir les résidents dans la bêtise la plus complète. C’est pas fair-play… On sait très bien que l’ouverture d’esprit fonctionne aussi chez ce type de public. Enfin bref, la soirée avance et ma mère demande un lève personne pour pouvoir me coucher. L’aide soignante va donc chercher le lève-malade… Je ne peux pas m’empêcher de rectifier lève personne entre mes dents. Mais rien n’y fait, pour elle c’est un lève-malade. La personne en fauteuil n’est pas une personne mais un malade. Un malade doit être transporté, pas un personne. Ce genre de petit détail m’agace souverainement, je ne peux pas m’empêcher de le prendre comme une insulte.
Il est 20h24 et j’ai déjà envie de me barrer, très, très loin. Je sors prendre l’air avec ma mère un petit quart d’heure. J’ai le temps d’entendre une aide-soignante s’approcher en soufflant d’une chambre dans laquelle on a besoin d’elle. S’adressant à sa collègue elle éructe un sympathique » Qu’est ce qui veut ç’ui là ? » J’aurais été « ç’ui là » je l’aurai très mal pris. Bon c’est vrai c’est super chiant un myopathe. Il faut le nourrir, le laver, le lever, l’habiller, le coucher et en plus essayer de l’aider si il a besoin. Plus chiant qu’un chien et vachement moins doux au toucher. Cette sympathique kapo me rappelle les premières années où je venais. Les infirmières et aides-soignantes avaient décidé de me parler à la troisième personne, ou de parler de moi à travers mes parents. C’était formidable. Un traitement très humain des zaroulettes.
Enfin je sors, vite, pour ne pas tuer cette charmante personne. Moi, j’ai 20 ans et ici personne ne me vouvoie. Certaines personnes ne m’ont jamais vues. En plus c’est pas des gens rencontrés en soirée. C’est des professionnels. Mais moi je ne suis qu’un myopathe alors pas besoin de me traiter avec respect. J’ai jamais passé le cap de leur répondre en tutoyant, à tester…
20h30 tout le monde au lit. Ici c’est la routine la plus totale qui règne. Coucher 20h30, levé 7h00, douche 7h30, Petit déj’ 8h tapantes. Une vraie utopie pour Kim-Jong -Hil. Le CMI c’est une petite Corée du Nord. Charmant. On regarde un film ultra intelligent pour compenser –> UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE D’ETTORE SCOLA.<– Je traîne un peu, je dors très peu, avec un machin branché sur l’oreille. La nuit est entrecoupée par des discussions à voix hautes des personnes assurant le service de nuit, par les alertes des respirateurs et pas les bruits inhérents aux lieux médicalisés.
Un autre truc me dérange, c’est les lits. Les matelas sont emballés dans des housses plastiques. Juste recouvert pas un dessus de matelas en coton. Chez moi la housse de matelas est en coton. Le plastique c’est peut-être facile à nettoyer, mais en été, dormir dessus ça ressemble à de la torture. ça colle c’est infernal, abominable. Mais visiblement personne ne se plaint, ou personne n’écoute les plaintes.
Le matin à partir de 6h30, les fauteuils ayant chargés toute la nuit sont débranchés violemment. Une bonne journée qui commence . La routine se met en place, comme tout les jours de l’année, jusqu’à la mort. Oui, le CMI comme toutes les taules hospitalières, c’est aussi un mouroir. Les aides soignantes lèvent les jeunes avec leurs putains de lève-malade. Elle s’apostrophent de chambre en chambre, discutent comme si elles levaient des patates.
Je me rappelle une fois une aide soignante avait fièrement balancée à sa collègue dans une autre chambre » Ginette (un nom au pif), j’ai réussi à le lever toute seule ! » Dommage que si je veux lui en coller une ma main ne parviennent pas à se lever toute seule ! Et le pire je crois c’est que les madames elle gueulent tout le temps. On dirait qu’elle croient que la myopathie rend sourd en plus. Elles agissent comme beaucoup de gens agissent avec des handicapés, ou des étrangers. Comme si hurler rendait le propos plus clair.
Enfin on quitte cet endroit pour y revenir dans un an…
Alors oui, c’est vrai que les personnes qui vivent dans ce genre de centre demandent des soins très lourds, je sais aussi que tous les parents ne peuvent pas prendre en charge seuls leur gamin gravement handicapé. Parfois les installer dans ce genre d’établissement est la dernière solution. Soit, mais on ne m’enlèvera pas de la tête que les choses pourraient être mieux. Les résidents ne sont pas biens traités, leur intimité est inexistante. On ne les respecte pas en tant qu’individus. Aucune liberté, aucune possibilités d’évoluer dans la vie. Quand tu rentres au CMI tu n’en ressort plus. Ton existence est stoppée, la routine remplace la vie. Au nom du bien de tous les pensionnaires, l’équipe du personnel oublie les bases du respect des individus. Au nom de l’efficacité on néglige l’essentiel, le contact humain. J’ai aussi l’impression que ces taules à vieux, à handicapés, à malades psychiques servent à ranger les gens considérés comme gênants. On évite le mélange entre valides et à roulettes. Faudrait pas que cela donne des idées. Les handicapés avec les handicapés, les valides avec les valides. Si ça c’est pas de la ségrégation, ça y ressemble fortement. Alors je sais aussi que l’équipe dirigeante et le personnel fait face à des baisses constantes de budget. Mais quand même certains gestes sont possibles dans l’état actuel des choses, comme frapper aux portes avent de rentrer. Ne pas oublier dans le rituel quotidien que les pensionnaires sont avant tout des personnes, pas des handicap ou des maladie. C’est plus du travail social, c’est de l’artisanat sur sujet vivant. Entre les appareils, les soins et les tranches horaires on oublie l’être humain. Mais l’État à décidé depuis un certain temps qu’il fallait rationaliser les dépenses de santé et de solidarité. Alors dans ce genre de centre, les coupes de budget se sentent tout de suite. Il y réellement la nécessité de repenser notre fonctionnement solidaire. Le traitement que l’on inflige aux « différent-e-s » montre bien l’état merdique de notre société.
Mais pour espérer changer les choses de façon utile il faut avant tout changer la société de fond en comble, et parfois une étincelle et un bidon d’essence peuvent faire l’affaire, du moins dans un premier temps….
Ex pensionnaire du CMI, je trouve que ce vous dite est vrai. Et bien résumé en tout cas ^^ !
Bonsoir,
Je vais apporter ma petite contribution à cette réflexion sur ce fameux CMI. Je suis maman de Paul, 9 ans, atteint d’une amyotrophie spinale infantile de type 2, donc myopathe non déficient intellectuel. Et en hôpital de jour au CMI depuis la maternelle, après des expériences difficiles et compliquées en milieu scolaire ordinaire.
Votre article m’amène à vous fournir plusieurs précisions qui rendront votre analyse moins catégorique.
Tout d’abord, le CMI n’accueille pas que ds « myopathes débiles ». Cet établissement est destiné à plusieurs publics : myopathes, IMC, polyhandicapés, mais également traumas craniens, jeunes obèses, etc … un public donc très diversifié réparti sur plusieurs services.
Pendant 4 ans, Paul a été accueilli, en journée, au service Azuriane, par une équipe des plus humaines. Il s’y est épanoui,a pu découvrir des activités, qui en milieu ordinaire, ne lui étaient proposées telles que la sarbacane. Il a pu bénéficier de la compétence technique et humaine des soignants et nous, parents, avons collaboré avec ces personnes particulièrement à notre écoute. Le médecin en charge de Paul était d’ailleurs montée à Garches avec nous pour suivre une consultation et voir comment le corset de Paul était moulé.
Depuis 1 an, Paul est à Charmeil avec des adolescents ayant des pathologies moins invalidantes. Il est en CE2. Il y suit une scolarité à son rythme et participe à des activités plus originales les unes que les autres (un concert de rock agricole, un spectacle de hip hop, une rencontre avec tous les joueurs de l’ASM). Sa nouvelle équipe met tout en oeuvre pour que Paul se sente chez lui.
Mais il est vrai que Paul n’y réside que la journée et que le soir, il rentre à la maison où il ne cotoie que des enfants valides. A trme, l’objectif, dès l’arthrodèse passée, est de le réintégrer dans un parcours scolaire plus classique.
Mon propos ne veut pas dénigrer votre analyse mais juste indiquer qu’une autre vision est possible. Il me semble important que votre message soit entendu par la direction du CMI.
Le CMI a dans tous les cas apporté beaucoup de sérénité à notre famille.
Tout d’abord merci de ce commentaire. En me relisant je me suis rendu compte que la distinction que je faisais naturellement ne ressort pas. En effet en parlant du CMI je me suis uniquement intéressé au service d’internat des maladies lourdes. C’est l’expérience que j’ai eu. En écrivant je n’ai pas du tout pensé à l’externat où aux services non liées aux myopathies. Il convient de préciser que je n’ai jamais parlé de « myopathes débiles ». Mais dans le service où je suis allé tous les pensionnaires étaient atteints de déficience intellectuelle. Je ne conteste pas que certains soignants et personnels d’encadrement soient corrects et humains. Juste dans ce que j’ai vécu je n’ai retenu que les dérapages et autres réactions déplacées. Évidemment que la plupart font leur taff correctement, mais la minorité qui n’en a rien à foutre pourrit l’ensemble. Enfin il s’avère que mon papier soit arrivé sur le bureau du directeur et qu’ils est utilisé comme outils de travail interne. Votre commentaire est néanmoins très utile.
Bravo pour ce site: je cherche à contacter l’auteur
j’ai fait un lien sur mon site
http://lefauteuilencourroux.fr.gd/
La réciproque est possible si tu le veux…
En stage au CMI depuis quelques temps (dans un autre service) j’ai vraiment été touché par votre texte, je vais donc le diffuser à des collègues qui ne peuvent qu’y être sensibles aussi. Au moins pour que les adultes y vivant ne subissent plus Chantal Goya et l’ASM sans que personne remette en cause la variété française la plus niaise et le sport spectaculaire marchand.
okay, merci du commentaire, et visiblement d’après ce que je comprend on parle du même endroit, ravi que l’info arrive jusqu’à vous
bonjour je me présente virginie tout juste aide-soignante depuis aout je travallais deja dans un etablissement apf et j’y suis retourné apres ma formation, je me suis former pour plusieurs raisons pleines de reves et d’envie d’aider et d’ameliorer a ma maniere et j’avou avoir été vite decu non pas par mon metier que j’aime enormement mais par un certains nombres de personnes que j’ai rencontré pendant ma formation, j’ai eu peur peur de finir en fin de carriere completement aigri, déprimé, sans jamais me remettre en question peur de perdre ttes mes belles illusions.
Votre blog m’a beaucoup touché car il est juste et sans detours il nous permet a nous soignant de nous remettre en question sur notre professionalisme alors merci parce que c’est grace à des gens comme vous que je me dis que non et non je ne veux pas devenir ce genre de personnage et que je continuerais sans cesse a me remettre en question sur ma pratique professionelle car c’est comme ca que je serais et que j’apprendraiss à etre celle que je veux etre.
Salut et merci pour ton commentaire, c’est très sympa. C’est cool de voir de nouvelles personnes .Je suis sûr que les soignants peuvent et doivent faire parti du processus de réflexion. J’avoue que j’espérais que mon article provoque ce genre de réaction, donc merci
Bonne Journée.
Comme si Dieu, dans sa bonté infinie, et quand le quatrième jour il créa les nuisibles, avait sorti du néant cette race immonde des mauvaises infirmières, pour compléter son oeuvre divine et inonder le monde de leurs soupirs plaintifs. Parce que, ô douce ironie du sort, y’a qu’elles qui s’plaignent en plus.
Mais y’a t-il une espèce de méd’cin fou, allié à l’architecte le plus machiavélique, qui créa ce genre de lieu ? Avec leurs merdeuses fragrances et leur blanc hivernal ? Quelqu’un s’est bien penché sur l’programme, quelqu’un a bien décidé que chaque jour ramén’rait à la même heure les mêmes humiliations ? Quelqu’un les a bien accrochés, ces foutus posters de Chantal Goya ? Et ça, vois-tu (j’me permets d’te tutoyer, car l’indignation rend frères), j’arrive pas à y croire. J’arrive pas à croire qu’on puisse être aussi léger, indifférent et borné… Mais faut croire que si.
J’remets d’l'essence dans mon zippo et j’arrive.
bin quoi dire que le FdG est réformiste et social démocrate c’est fort non^^ Rappelons que Mélanchon trouvait « le bilan de Jospin globalement satisfaisant » alors lui accouplé à des résidus de staliniens et la GU qui se dit ouvertement réformiste… Bref A bas tout !
Merci pour l’autorisation !
Super texte !
Bon le PG c’est des connards de réformistes illes seraient élu-e-s qu’illes fermeraient pas les centres de rétentions alors pour les CMI…
Feu à toutes les prisons !!
Y-a-t-il moyen de diffuser ce texte (en citant la source) ?
ouh le commentaire constructif sur le PG ^^. Sinon vazy partage donc le texte, avec référence c’est toujours mieux
Alors venez en vacances chez nous, vous serez respecté.
http://mouvement-amicitia.fr/index.php?page271-21-AD
(Notre association ADR n’est pas confessionnelle)
Merci c’est gentil, mais je n’ai pas envie de me faire animer . Je ne souhaite pas être accueillis en fait, juste que la société soit capable de ne pas m’exclure. Et puis z’inquitez pas je m’ennuie pas.
Ben non, forcément, un billet par mois, ça occupe
Merci pour ce texte. Eh oui, dès lors que nous nous retrouvons avec une pathologie, nous devenons des « malades » et cessons d’être des êtres humains. Triste de constater qu’en 20 ans rien à changer.
Il y a aussi des centres (style centre de rééduc) où ça se passe différemment et des personnels soignants doués d’humanité. Des endroits où les gens sont mélangés quelque soit leur handicap, où il est permis aux valides de connaître l’humain qui vit dans le corps de l’handicapé. Des endroits d’où l’on sort grandi, parce que dans notre monde de la performance et de la perfection, il ne nous est plus donné la possibilité de voir et de comprendre.
« J’ai jamais passé le cap de leur répondre en tutoyant, à tester… »
Vous devriez…
Me revient un dessin de Reiser, dont j’ai toujours dit que tout soignant devrait le garder sur son bureau. Au lit d’un patient cachectique et perfusé partout, un médecin, l’air important.
» Monsieur, vous avez un cancer.
-Et toi, t’es cocu ». lui répond le couché, sardonique.
Je me permets de rappeler que les pensionnaires du CMI (ça va jusqu’à quel âge un CMI ? Ensuite illes deviennent quoi les pensionnaires ?) pourront pas fuir si on fout le feu
Pb de moyens dans le cadre actuel : plus de personnel, plus de temps c’est des personnes dépendantes mieux traitées mais aussi pb de « mentalités », savoir accepter que les personnes dépendantes ont droit au respect
Il faut construire une société où les personnes économiquement improductives aient une vraie place, pas sûr que ce soit dans beaucoup de pgs politiques, si ça se trouve même pas dans un seul
ouais non mais je préviendrais avant pour laisser un délais de fuite :p
J’étais logé dans le pavillon adulte, donc des jeunes adultes, les pensionnaires ne deviennent rien, l’espérance de vie est déjà pas lourde alors…
Christine: « Il faut construire une société où les personnes économiquement improductives aient une vraie place, pas sûr que ce soit dans beaucoup de pgs politiques, si ça se trouve même pas dans un seul »
Essayez de voir sur le programme du Parti de Gauche (Front de Gauche) vous semble suffisant :
http://programme.lepartidegauche.fr/programme/4-chapitre-1–refondation-republicaine/37-35-adapter-la-societe-aux-besoins-des-personnes-dites-l-handicapees-r
Les définitions de l’OMS sont géniales, je trouve, et surtout : « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas en une absence de maladie ou d’infirmité ».
@ Hand’Méch’ : définition OMS qu’il serait bon de rétorquer, la prochaine fois, à l’obsédée du « lève-malade ».
Très beau billet, plein de rage contenue… et d’humour ravageur.
Trop super. Je vais voter JLM (et PS au 2ème tour quand il me le demandera)
Nan, j’rigole…
rigolera bien qui rira le dernier… quand on aura Mélenchon contre Le Pen au second tour.
enfin le PG veut encore une fois apporter des réponses spécifiques, pour des gens spécifiques c’est pas comme ça qu’on va s’en sortir. L’égalité pour moi c’est pas ça. L’adaptation c’est pas mon kif, je préfère tout simplement rendre la vie possible pour tous, quitte repenser complètement par exemple, les normes d’architecture. C’est pas en augmentant le prix des pensions que l’on va vraiment faire bouger les mentalités des gens… Enfin moi personnellement je trouve que les propositions du PG sont trop réformistes .
« je préfère tout simplement rendre la vie possible pour tous, quitte repenser complètement par exemple, les normes d’architecture. »
Ben j’pige pas, c’est pourtant ce qu’ils proposent les Méluchiens (pas sûr que ça leur plaise cette dénomination) :
« - rendre obligatoire la formation à l’accessibilité du cadre bâti pour répondre aux difficultés consécutives à toutes les formes de déficiences dans la formation initiale et continue des architectes et des professionnels du bâtiment »
Pffff, ja-mais contents ces… Français. J’ai bien fait de m’exiler en Belgique.
ouais, okay ce qui me gêne surtout c’est la notion d’accessibilité, c’est encore une fois cette idéologie de l’arrangement. Et puis accessible ne veut pas dire adapté.